Lundi 5 : que veulent vraiment les syndicats ?

Lundi 5 : que veulent vraiment les syndicats ?

El Watan, 3 octobre 2009

Six syndicats de l’éducation observeront, lundi 5, une journée de protestation à l’occasion de cette date symbolique correspondant à la Journée internationale de l’enseignant.

A l’appel du Cnapest, le Satef, le CLA, le Snapap, le SNTE et le Conseil national des enseignants contractuels, tous paliers confondus, ont confirmé leur participation à cette journée. Que demandent-ils ? Le régime indemnitaire. Si les revendications diffèrent d’un syndicat à un autre, cette question reste le cheval de bataille de tous. Ils ne veulent en effet plus attendre la promulgation de la totalité des statuts particuliers pour passer aux négociations sur le régime indemnitaire. Tous les syndicats veulent son accélération. « La loi de finances complémentaire 2009 est venue nous casser tout espoir de voir les négociations commencer pour chaque secteur ayant achevé son statut particulier. Le texte n’avait en effet pas prévu les incidences que peut avoir le régime indemnitaire sur le budget », explique à El Watan Week-end Larbi Nouar du Cnapest. Un avis partagé par le CLA qui demande également l’augmentation des salaires en augmentant le point indiciaire de 45 DA à 165 DA. « Le SNMG doit être de 32 350 DA », réclame Idir Achour du CLA. Le Cnapest exige que la corporation soit à l’abri de la pauvreté en instaurant des indemnités pour chaque obligation supplémentaire ainsi qu’une prime forfaitaire. Le même syndicaliste demande à ce que les négociations sur cette question se fassent entre les syndicats, le ministère de l’Education, le ministère des Finances ainsi que la direction générale de la Fonction publique. Une retraite digne revalorisée après 25 ans de service figure également aux revendications du CLA. Le statut particulier. Le CLA demande sa promulgation. « Cinq points doivent être modifiés, dont la promotion des enseignants et les pouvoirs attribués aux commissions paritaires », affirme t-on au niveau du CLA. Les œuvres sociales. Le Cnapest exige l’annulation pure et simple de la loi qui donne le droit de gestion des œuvres sociales à l’UGTA. Ils réclament une révision de la gestion qui doit revenir aux syndicats les plus représentatifs. La médecine du travail. Les syndicats exigent l’application de la loi portant la médecine du travail. Publié en 1982, le texte de loi n’a jamais été appliqué, notamment en ce qui concerne les postes aménagés aux enseignants présentant certaines pathologies. Un rassemblement national est organisé durant cette même journée par les syndicats grévistes à l’exception du Cnapest devant le ministère de l’Education nationale en présence même de certains enseignants universitaires.

Par Nassima Oulebsir